Techniques pour obtenir un jardin japonais
Pierres et graviers, mousses et arbustes, étangs et ruisseaux… Conçus comme des tableaux, les jardins japonais invitent à la quiétude et à la sérénité. Ces parfaits microcosmes ressourçants fascinent depuis des siècles les Orientaux comme les Occidentaux. Art complet et complexe, l’aménagement d’un jardin japonais est à la portée de tous et de toutes les surfaces, pour autant que vous respectiez certaines règles.
Le zen se niche dans la sobriété
Plus qu’un art, le jardin japonais est une philosophie qui vise à la communion avec la nature. Avant de vous lancer dans sa conception, sachez que le b.a.-ba est de bannir le superflu et les artifices. Les règles de l’art nippon privilégient la sobriété pour atteindre la communion parfaite entre le minéral et le végétal. Vos nains de jardin ou autres artifices décoratifs n’y auront pas leur place.
Asymétrie et chiffres impairs
Pour les Japonais, l’harmonie naît du déséquilibre. Contrairement aux jardins traditionnels français, les jardins japonais privilégient donc l’asymétrie. Composée d’arbres et de rochers, celle-ci doit assurer l’équilibre et la sérénité dans le jardin. Oubliez donc les allées délimitées par des bordures au profit des rochers formants un triangle asymétrique. Autre prérequis important à savoir : ne plantez pas les végétaux par deux ou par quatre. Dans l’art nippon, les nombres impairs sont de bon augure. Et plus particulièrement les chiffres trois, cinq et sept. Pensez-y au moment de choisir l’emplacement des plantes. Cette règle prévaut pour les rochers dont le nombre doit être impair.
La structure autour d’un point d’eau
Le jardin japonais est délimité par des palissades en bambou, des arbres et des végétaux. Là encore, il ne s’agit pas de créer des barrières. Le jardin est un véritable tableau dont chaque élément sert à sublimer un détail ; une plante, un rocher ou un bassin. Le premier aménagement est de tracer les contours du chemin qui sillonnera le jardin. Disposez donc sur le sol des pierres naturellement usées (pierres Ishis) et en nombre impair. L’eau est l’élément central d’un jardin japonais. Vous pouvez la matérialiser dans un petit bassin ou une fontaine. Une fois le chemin tracé et le point d’eau trouvé, vous pouvez installer les palissades et planter les végétaux. Mais quelles plantes choisir ?
Des végétaux persistants
Les jardins traditionnels nippons privilégient les plantes et végétaux persistants comme le chêne, les arbres fruitiers, le pin ou le cognassier du Japon. Le bonsaï et le bambou sont également incontournables. On y trouve aussi des rhododendrons, des azalées, des hostas, des iris, des magnolias, de la glycine ou encore des citronniers, des orangers et des fougères. Ne négligez pas non plus les plantes couvre-sol comme la mousse et le bambou tapissant. Si votre jardin comprend un bassin, vous pouvez installer des nénuphars, des iris, des roseaux et du lotus. Attention à la démultiplication du nombre de végétaux qui crée du fouillis dans le jardin. Pour mettre en valeur les différents éléments, espacez-les.
Un ameublement sobre et naturel
La sobriété est aussi dans l’ameublement de votre jardin. Le mobilier doit être discret et en matière naturelle (bois, acacia). Peu importe s’ils sont moins pérennes que les meubles synthétiques. Dans la philosophie japonaise, tout est voué à disparaître. En ce qui concerne la décoration, vous pouvez installer un ou deux éléments comme une lanterne ou une statue bouddhiste. Mais prenez garde à leur emplacement. Chaque élément doit sublimer une composition de votre jardin. Il est temps désormais de profiter de la quiétude de votre jardin japonais.